L’article paru récemment (Demirci, International Journal of E-Learning, (2010), 9, 27-49, Web-Based vs. Paper-Based Homework to Evaluate Students’ Performance), propose les points forts et les points faibles d’un enseignement dispensé via LMS [1]. L’auteur soulève notamment une discussion sur les devoirs via Internet pour la maison et l’efficacité de ces derniers par rapport aux devoirs traditionnels sur papier. Le tableau ci-dessous (qui est une libre traduction du tableau 1 de la page 32) offre une synthèse intéressante de l’article. La colonne de droite est un plus par rapport au tableau original : elle contient les solutions possibles aux points faibles de l’utilisation d’un LMS.
Points forts | Points faibles | Solutions |
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A) Approches pédagogiques ? L’utilisation d’un LMS, permettant l’envoi des réponses via Internet et supportant une correction automatique, a comme conséquence de limiter le temps consacré par le maître aux corrections et ainsi lui laisser plus de temps pour la conception des questions. Les élèves peuvent ainsi bénéficier d’un plus grand nombre de questions, le temps consacré aux devoirs devenant passablement plus long. En outre, les questions, réunies dans une base de données stimulant la collaboration entre les maîtres, peuvent être proposées à un publique vaste, allant bien au-delà des élèves d’une seule classe. Pouvant connaître le temps nécessaire à l’élève pour effectuer ses devoirs et apprécier les difficultés que l’élève a rencontrées, le maître obtient indirectement une évaluation de son enseignement ; il est apte, si nécessaire, à redessiner la suite de son cours de manière à le rendre plus efficace. B) Réduction des tâches administratives C) Feedback immédiat |
X) Le raisonnement de l’élève devient-il invisible ? Quand un test donné comme devoir à la maison ou comme test en classe, est noté, il est utile pour le maître de voir les détails des réponses, suivre le cheminement choisi par l’élève ou intégrer des questions dans lesquelles, par exemple, la création d’un graphique est demandée. Lorsque la notation du travail se fait automatiquement comme dans le cadre d’un LMS, le maître risque de perdre la perception de l’élève dans le processus de résolution d’un problème. Ceci semble être la limitation majeure d’un travail noté automatiquement comme sur un LMS. Y) Difficultés techniques Z) Aspects liés à la sécurité |
Xs) Y a-t-il moyen d’observer le raisonnement d’un élève lors de la résolution d’un problème sur ordinateur ? En d’autres termes, on pourrait se demander s’il est possible de différencier un élève qui a fait faux à cause d’une erreur de frappe sur la calculette d’un autre qui n’a même pas commencé l’exercice. Une réponse possible est la suivante : l’élève, qui a fait faux, a la possibilité de se corriger. S’il s’agit d’une erreur de calcul, il est probable (et souhaitable) que l’élève s’en rende compte et corrige sa faute. ?En revanche, un élève qui ne sait pas par où commencer, aura beaucoup de peine à tomber sur le bon résultat. De cette manière, indirecte, nous sommes à même d’évaluer le raisonnement de l’élève, car finalement le bon raisonnement n’est que le chemin qui mène au bon résultat. Ys) Zs) |