L’introduction et l’utilisation de systèmes de gestion de contenus (CMS) en milieu scolaire ne se fait pas spontanément et peut rencontrer des difficultés de différents ordres. Appréciation de la situation après deux années d’expérimentation.
En juin 2005, sous l’impulsion de Monsieur Raymond Morel, directeur adjoint au SEM, six systèmes de gestion de contenu (CMS SPIP-MySQL) sont mis en service et proposés aux responsables des clubs Apprendre à communiquer, Cabri-géomètre, Logiciels libres, Mathématiques appliquées, Publication assistée par ordinateur et Musique comme outils de diffusion de l’information auprès des membres. L’usage d’un CMS m’est alors apparu comme un instrument idéal pour tenter de créer une nouvelle dynamique. Bilan.
De haut en bas
Organiser des séminaires de formation ou des réunions périodiques pour attirer les enseignants, essayer de les former et tenter de les convaincre d’utiliser des CMS ne me paraît pas être une bonne idée. Cette démarche existe pour d’autres outils et donne peut-être des résultats en formation initiale. Mais il y a fort à parier que, pour les produits dont l’évolution est très rapide, l’inertie d’un tel système de formation aboutisse au résultat suivant : lorsque les enseignants auront acquis les connaissances minimales pour utiliser ce type de logiciels, ces derniers seront obsolètes. On entend souvent dire que ce qui est important, ce ne sont pas les caractéristiques techniques de tel ou tel produit, mais les concepts généraux sous-jacents. Pour causer des logiciels, d’accord. Mais pour les faire fonctionner, je demande à voir ! A fortiori pour les utiliser en classe avec une vingtaine d’élèves en butte, le plus souvent, à des difficultés techniques auxquelles il faut bien apporter des réponses. Si nous voulons que les enseignants utilisent les technologies de l’information et de la communication (TIC) et ne se bornent pas à en parler, il faut trouver autre chose. Le Web 2.0 apportera probablement des réponses.
De bas en haut
Je crois que seule la « contagion » - quand elle se produit - que ce soit au sein d’un établissement, entre collègues ou entre amis, dans les classes entre le maître et les élèves ou entre élèves, peut donner des résultats intéressants [1]. Le modèle relève alors plus de la structure en réseau que de la pyramide. Il faut abandonner la volonté de centraliser et d’éviter le foisonnement des « sources » si nous croyons en cette approche. Reste à trouver des « sources virulentes » et à favoriser la diffusion des « virus », ou, dans un langage plus inspiré de la physique et des mathématiques, des « sources chaudes » et des milieux offrant une bonne « conductibilité ». Le problème est analogue à celui de la diffusion de la chaleur. Comme j’ai pu le constater durant ces deux dernières années, la « température » des élèves est bien supérieure à celle des enseignants et le milieu « classe » offre une conductibilité bien meilleure que celle du milieu « séminaire de formation ».
Remarques et commentaires | |
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Hébergement | Aucun problème depuis le transfert chez Infomaniak |
Accès FTP | Oui (il est primordial pour la maintenance d’un site) |
Accès aux tables (avec phpMyAdmin) | Parfois impossible sans préavis, pour des raisons mystérieuses [2] |
Modification du mot de passe (phpMyAdmin) | Impossible |
Accès aux sauvegardes | Impossible |
Accès aux statistiques web | Impossible [3] |
Soutien logistique | Néant [4] |
Diffusion, promotion | Les changements d’adresse ont eu des conséquences catastrophiques en terme de fréquentation du site. |
OWL Math & Sciences pour tenter de faire mieux
Pourquoi un nouveau site ? Pour essayer d’améliorer les prestations fournies aux utilisateurs. Pourquoi OWL Math & Sciences ? Pour promouvoir les mathématiques et les sciences ainsi que l’usage des TIC et faire connaître de bons logiciels - libres ou propriétaires - dans l’enseignement.
Remerciements
Je tiens à remercier la Direction du SEM qui a soutenu cette expérimentation durant deux ans et qui, grâce à un changement judicieux d’hébergeur, a permis de la mener à terme. Ma gratitude va tout particulièrement à Monsieur Raymond Morel, Directeur adjoint, qui a initié le projet en mettant à ma disposition un CMS et qui m’a toujours prodigué de judicieux conseils. Quant à François Daniel-Giezendanner qui est responsable du pool-SPIP et dont la curiosité intellectuelle à l’égard des CMS est sans pareille, qu’il trouve ici l’expression de toute ma gratitude. Un chaleureux merci également à Olivier Brisson qui a toujours répondu dans les meilleurs délais à mes appels au secours dans les phases critiques et les moments difficiles de l’expérimentation et à Jean-Daniel Gavillet, fin connaisseur de SPIP, pour les trucs et astuces qu’il a bien voulu me révéler. Et que serait l’expérience sans les auteurs, élèves en tête ? Merci à toutes et à tous, qui avez joué de bonne grâce le rôle de cobayes et essuyé quelques plâtres sans m’en tenir rigueur.